COQUE DE BATEAU

Coque du bateau de Berck. Sa forme générale est celle d'une amande, avec une poupe droite présentant un tableau, et une partie proche de la proue plus large. La membrure extérieure de la coque est basée sur la quille, longue planche longitudinale et inférieure, épine dorsale du batiment, sur laquelle s'appuie toute la charpente. La quille est prolongée par une étrave de section rectangulaire s'élevant jusqu'à la lisse de la proue. Cette étrave est renforcée par une épaissse plaque de métal présentant un anneau à son sommet, ainsi qu'un autre anneau et un croc sur sa partie donnant sur le pont. L'autre extrémité de la quille est appelée un étambot. Il est encadré par une plaque de fer boulonnée dont la partie centrale présente une longue tige de section circulaire en saillie sur la tranche extérieure de la quille. S'y emboîtait l'anneau du gouvernail 1966.50.2.1. Sur la face extérieure du tableau sont visibles quatre perforations, deux vers le tribord et deux vers le bâbord. On note aussi, au centre du tableau, un anneau fiché dans le bois. La structure intérieure de la charpente est constituée d'une carlingue, longue poutre qui est l'équivalent intérieur de la quille, et de membres et serres. Les membres sont des planchettes de bois verticales qui s'entrecroisent avec les serres, longues planches horizontales. Sur la charpente sont cloués les bordages, c'est-à-dire un ensemble de longues planches horizontales, légèrement courbées et parallèles. Ce bordage est appelé à clin, c'est-à-dire que les planches se superposent comme les ardoises d'un toit. Les planches du bordage sont renforcées par d'autres petites planches à l'extérieur près de la proue et de la poupe. Le bord supérieur, dit la lisse de plat-bord, est constitué de planches fixées sur la planche de bordage supérieure. Sur la partie avant de la face extérieure de la coque de tribord est fixée une plaque de fer présentant des crêtes correspondant aux clins de la charpente. Un peu à l'arrière de cette plaque, une pièce de bois trapézoïdale est clouée sur une planche de bordage. La face extérieure de la coque est peinte en noir et enduite d'un matériau noir brillant qui semble avoir pour but de renforcer son étanchéité. La planche supérieure, dite carreau, est peinte en blanc jusqu'à la proue, où un espace est laissé à fond noir pour reçevoir deux inscriptions blanches peintes au pochoir. Sur la poupe, le nom du bateau est aussi peint en blanc au pochoir. La face intérieure de la coque est peinte en noir, à l'exception de la cabine, dont les parois sont peintes en orange. D'autres restes de peinture orange sont visibles au niveau de la face intérieure de la poupe, qui devait originellement être peinte en orange. L'intérieur de la coque présente un pont au niveau de la lisse sur un tiers de sa surface, au départ de la proue. Le reste de la surface présente un plancher à plusieurs niveaux. Le pont de la partie avant du bateau est constitué d'un plancher dans le sens de la longueur du bâtiment. Il présente une trappe rectangulaire qui permet d'accéder à la cabine. Cette cabine présente divers aménagements : un plancher numéroté, au niveau le plus bas, une sorte de couchette constituée par un plancher et des étagères à plusieurs endroits, dont une constituée des planches 1966.50.6.1 et 1966.50.6.2. On note plusieurs clous fichés dans la paroi intérieure de la coque, sous le plancher du pont, dans la cabine. Sur le pont, dans l'axe de la proue et à l'arrière de l'étrave, une partie creuse de forme rectangulaire bordée de rebords saillants sur les longs côtés. L'intérieur est plus profond à proximité de la coque. S'y plaçait le grand mât 1966.150.10.1. Fixés sur la face extérieure des bords saillants de cette cavité, deux rondins de sapin, de section circulaire, sont calés sur l'intérieur de la lisse. Devant l'un des rondins, sur l'un des bords saillants de la cavité reçevant le mât est fixée une structure en bois rectangulaire dont la partie supérieure est arrondie. Sa tranche supérieure est doublé d'une longue plaque de fer boulonnée. Elle présente une perforation circulaire qui reçevait le boute-hors 1966.50.6.9. Au niveau de la proue, sur le bord supérieur de la coque à bâbord, une planche présentant une accolade surélève la lisse. Elle est caractérisée par une perforation circulaire qui reçevait aussi le boute-hors 1966.50.6.9. Juste à l'arrière de la poupe, une partie légèrement surélevée, la guirlande, peinte en noir. Sur la partie à tribord de la guirlande, une pièce de bois allongée est clouée. Elle présente à son sommet une partie creuse de forme semi-circulaire qui devait reçevoir un élément du gréément. Entre cette pièce de bois et le sommet de l'étrave, une pièce de bois de section carrée, sur laquelle est clouée une planche rectangulaire, est reliée à l'étrave par une section de rondin emboîtée. Sur le pont, à l'arrière du rondin de tribord, la base du tuyau du poêle, dans laquelle s'emboîtait les tuyaux 1974.38.2.1 et 1974.38.2.3. Deux petites pièces de bois en forme de consoles, situées de part et d'autre du pont, à proximité de son extrémité, présentent chacune un anneau circulaire en fer. Sur l'anneau de bâbord est nouée une corde de chanvre tressé dont l'autre extrémité présente un noeud. En partie médiane de la bordure du pont, une grande encoche dans laquelle est fixé le cadre en planches de bois qui reçevait la dérive 1966.50.3. Ce cadre est saillant sur la partie du bateau dont le plancher est à un niveau beaucoup plus bas. Suite au pont, un espace où le plancher est installé sur des poutres horizontales placées au niveau des varangues, ces poutrelles reliant la carlingue et la première serre. Une grande trappe rectangulaire faisant presque toute la largeur du plancher est visible en partie centrale. Au dessus de la trappe, juste à l'arrière du cadre reçevant la dérive, et fixé sur la serre supérieure, un banc constitué d'une unique planche rectangulaire faisant toute la largeur du bateau. Il est renforcé par deux pièces de bois de forme triangulaire fixées sur la face intérieure du bordage sous la lisse. Au dessus de l'extrémité de cette zone au plancher le plus bas, une longue planche transversale est fixée sur la serre supérieure de chaque côté du bateau. Elle est surmontée de deux planches parallèles qui supportent un plancher en huit planches carrées clouées. L'ensemble forme comme un banc. Il est renforcé aux deux extrémités par deux planches triangulaires fixées sur la paroi intérieure des bordages. Dans sa partie centrale, renforcée par une planche verticale fixée dans le plancher, une trappe carrée ouvre sur une perforation de la planche inférieure. Dans la perforation, un tuyau en fer circulaire. Il traverse le plancher inférieur et est fixé dans la coque. A l'intérieur se plaçait la pompe 1966.50.8. On note, aux extrémités de ce banc, deux perforations ovales dans la coque. Deux perforations identiques sont visibles à proximité des consoles du pont reçevant chacune un crochet. Suite à cette zone la plus basse, un espace allant jusquà la partie arrière du bateau avec un plancher plus élevé. Elle présente aussi un banc constitué d'une planche unique dont la longueur est équivalente à la largeur du bateau. Il repose à ses deux extrémités sur deux planches clouées à la face intérieure des bordages. Il est renforcé en son centre par une planche verticale. Le long de la face intérieure du plateau, un caisson borde le côté tribord. Il est d'une hauteur légèrement inférieure à celle du banc derrière lequel il se situe. Une trappe rectangulaire est ouverte sur la face supérieure. Ses bords sont saillants. Le bord supérieur du tableau présente à tribord une partie légèrement recreusée. Placée légèrement sous le bord supérieur, une planche horizontale sert de guirlande au tableau. Elle présente deux perforations rectangulaire le long du tableau, qui reçevaient les pieds du portique 1966.50.1.3, lui-même supportant le grand mât 1966.50.10.1 reposant aussi sur l'autre extrémité du bateau. Deux parois parallèles entre elles et perpendiculaires à la guirlande y forme une galerie dans laquelle se plaçait la queue de malet 1966.50.13.1. A l'extrémité des planches située vers l'intérieur du bateau, deux ressauts de forme semi-circulaire présente chacun une perforation circulaire dans laquelle se fixait le mât. La tranche supérieure est doublée d'une plaque de fer clouée. A l'autre extrémité, un système de loquet métallique est fermé par les 1966.50.13.2.1-2. Sur l'ensemble de la lisse, sept petites poutres assez courtes sont saillantes et servaient à enrouler les cordages. Leurs arêtes sont partiellement taillées en biseau pour cette raison. Deux d'entre elles, sur les bords du pont, présentent une pièce en bois en forme de poignée inversée. Sur la lisse, quatre pièces de bois, deux de chaque côté, de section rectangulaire et avec les petits côtés taillés en biseau, présentent une perforation centrale. Elle reçevait des fourches métalliques à deux branches dans lesquelles se plaçaient les avirons 1966.50.15.1, 15.2, 16.1 et 16.2.